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PAULINE BEURIER-ORSINI
PSYCHOLOGUE-PSYCHOTHÉRAPEUTE

BLOG

January 05th, 2017

1/5/2017

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Naissance et conséquences

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​Quand un enfant nait, un parent nait aussi.
 
La publicité, la société, les médias ou encore la littérature laissent souvent penser que le fait de devenir parent, la maternité  et plus précisément le fait de devenir mère, est quelque chose de simple et d’évident : la femme qui vient de donner naissance est une personne épanouie, calme et heureuse.
En dehors d’un accouchement à risques, de complications médicales ou de problèmes chez le nourrisson, les femmes se voient soumises à une injonction latente : se sentir comblées et dans une plénitude absolue.
Cette image d’Épinal est une source potentielle de souffrance et de culpabilité pour la mère car, en effet, la réalité est souvent bien différente.
 
La naissance d’un enfant, aussi attendu et chéri soit-il, est souvent un parcours jalonné de nombreuses difficultés matérielles, relationnelles et personnelles.
Une naissance, qu’il s’agisse de la première ou non, est toujours un événement marquant. Elle implique automatiquement un changement de place et de génération (pour le premier enfant) et cela ne va pas toujours de soi.
Chacun doit réajuster son positionnement vis-à-vis des autres et de soi-même. Cela demande du temps, de la patience et aussi une bonne dose de bienveillance et de tolérance envers son entourage mais aussi et encore une fois, envers soi-même.
 
Après une naissance, les parents doivent prendre le temps d’observer leur enfant, de se familiariser avec lui,  avec ses besoins, avec son caractère…
La fatigue, la peur de mal faire et les multiples conseils de l’entourage peuvent accroitre les doutes et la fragilité des parents qui avancent à tâtons et doivent créer une place pour cet enfant. En effet, même si l’arrivée de ce denier était désirée et réfléchie, il n’en reste pas moins que de lui faire sa place au sein de la famille et au sein du couple, prend du temps, des changements de repères et de fonctionnement.
 
La jeune mère, quant à elle, se voit confrontée dans les 3 ou 4 premiers jours après la naissance au « baby blues » (phénomène qui peut s’étendre sur deux semaines avant de disparaître). Bien connu et souvent discuté, ce baby-blues touche plus de la moitié des femmes qui accouchent et est, en grande partie, une conséquence directe des brusques mouvements hormonaux dus à l’accouchement et à la montée de lait. Par ailleurs, la mère doit faire face à la fatigue de l’accouchement, aux différentes douleurs qu’elle peut ressentir, à son corps qu’elle doit se réapproprier… Elle doit aussi vivre la « séparation » d’avec son enfant qu’elle portait depuis 9 mois et réalise alors (lors d’une première naissance) la responsabilité qu’elle a envers lui.
 
La situation se complique réellement quand la jeune mère ne sort pas du baby-blues et plonge alors dans une phase de sentiments dépressifs et de détresse profonds et prolongés.
Cette période qui peut durer des semaines voir des mois est appelée « dépression post-natale », « dépression périnatale » ou encore « dépression du post-partum » et touche environ 10 à 15% de femmes qui accouchent (en France).
La question est de plus en plus traitée et abordée mais elle reste, encore aujourd’hui, accompagnée de lourds sentiments de culpabilité, d’échec et de honte de la part de la mère.
Cette dernière est envahie par d’importants sentiments de tristesse et d’anxiété, un sentiment d’inefficacité vis-à-vis de son enfant, un sentiment de ne pas être capable de s’en occuper, de ne pas le comprendre.
La culpabilité de ne pas être dans la joie et l’épanouissement attendus peut pousser ces femmes à se renfermer d’autant plus sur elles-mêmes et à ne pas demander d’aide, se considérant comme de « mauvaises mère », honteuses de ne pas réussir à répondre harmonieusement et facilement aux demandes et aux besoins de leur enfant.
 
L’enfant réel correspond rarement à l’enfant imaginé et fantasmé tout au long de la grossesse. La mère est déstabilisée et angoissée face à cet individu qu’elle ne reconnaît pas et ne connaît pas encore.
La relation peut devenir dysfonctionnelle, les regards ne se croisent plus, l’investissement maternel se retire et, comme dans un cercle vicieux, tout cela vient conforter la mère dans son sentiment d’incompétence, alimentant toujours plus la dysharmonie de la relation et de la prise en charge.
 
Non traité, ce trouble peut engendrer d’importantes difficultés dans la relation mère-bébé et générer de lourds problèmes de développement chez le nourrisson et le jeune enfant.
 
La difficulté est de repérer ces femmes.
Il s’agira ensuite de les soutenir sans jugement, de leur permettre de parler de leur vécu et de leurs ressentis, de les accompagner vers une prise en charge adaptée pouvant aller de la consultation psychologique (thérapie brève) à la visite à domicile mise en place récemment, en passant parfois par l’hospitalisation en unité mère-enfant, dans les situations les plus fragiles.
 
Enfin, bien que la prévalence en soit mal connue, on observe également des symptômes dépressifs du post-partum chez le père.
Les pères sont, eux aussi, confrontés aux mêmes inquiétudes financières et de nouvelles responsabilités que la mère et sont autant qu’elles dans le doute, quant à la façon de prendre soin du nourrisson.
Dans ces cas là, le père ne représente plus une personne relai pour la mère ou ressource pour l’enfant.
En toute logique, quand les deux parents sont touchés par une dépression post-natale, les risques d’impact psycho-affectifs pour l’enfant sont d’autant plus grands.
Le père, est (trop) souvent mis de côté quand on parle de naissance et de soin donnés aux bébés. Pourtant, leur rôle et la place qu’ils occupent est essentielle dans le développement et la construction des relations affectives de l’enfant.
A noter que nous parlons ici des pères mais que cela est applicable de la même manière, au conjoint ou a la conjointe  dans les couples homoparentaux.
 
Pour aller plus loin : www.maman-blues.fr est un site dédié à la difficulté maternelle.
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