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PAULINE BEURIER-ORSINI
PSYCHOLOGUE-PSYCHOTHÉRAPEUTE

BLOG

La Calinothérapie

5/22/2017

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Les « free hugs » proposés en pleine rue, les « bars à câlins » nés au Japon et qui s’ouvrent un peu partout, les « ateliers à câlins » venus des Etats-Unis, de la Suisse et d’Angleterre qui comptent de plus en plus de participants…
Cette mode qui nous vient de la vague New Age des années 60-70, voit ses rangs de fans grossir un peu plus tous les jours.

Mais qu’est ce que cela dit de notre société actuelle ?
L’individualisme et la performance, poussés à leur paroxysme, nous ont-ils fait perdre de vue un de nos besoins fondamentaux : le contact avec l’autre, se reconnaître en l’autre, créer du lien ?

Ce que la science semble dire est que le contact physique et l’étreinte lors d’un câlin augmenteraient notre taux de cytosine, « l’hormone du bonheur » et abaisseraient le taux de Cortisol, hormone responsable du stress.
Ces « câlins »

Ce point de vue, ajouté à ce que l’on sait maintenant de la nécessité du contact physique et affectueux pour le bon développement psychoaffectif et intellectuel d’un enfant est cependant intéressant.

Pour les enfants, comme pour les adultes, le contact physique baisse l’anxiété, ralentie le rythme respiratoire et améliore la confiance en soi.
Cela avait déjà été découvert au travers du « syndrome d’hospitalisme » (René Spitz, psychanalyste) qui est un état dépressif observé chez les nourrissons séparés longuement de leur mère et privés de liens affectifs. Si, sur une longue période, on apporte à un nourrisson les soins de bases nécessaires (alimentation, hygiène…) mais en n’interagissant pas avec lui, en ne créant aucun lien affectif avec lui, l’enfant va se laisser dépérir. Le contact physique affectueux et interactif participe activement à ce lien.


La « Calinothérapie », ça existe ?

La « calinothérapie » est une idée venue des Etats-Unis et résulte de l’observation faite par les hôpitaux sur des nouveau-nés de femmes toxicomanes, hospitalisés pour un syndrome de sevrage et délaissés.
Les nouveau-nés souffrant d’un tel syndrome présentent un état d’hyperexcitabilité, d’hypertonie, de troubles digestifs et respiratoires. Ces bébés sont souvent irritables et difficiles à calmer, ont un petit poids de naissance et un périmètre crânien inférieur à la normale.
Dans ces situations, il est fréquent que la mère n’arrive pas à s’occuper de son enfant qui arrive dans un contexte difficile. La mère est souvent peu disponible psychiquement pour lui et prise dans une grande culpabilité.
Ces enfants sont traités sous Méthadone, dont les effets secondaires sont importants et il a été observé que le fait de prendre ces enfants dans les bras et de leur apporter une attention soutenue, permet d’éviter de trop leur administrer de médicaments.

L’hôpital de Boston a lancé en octobre 2016 le programme « Calm ».
Il s’agit d’une centaine de volontaires (souvent des étudiants en médecine) qui passent chacun 2 heures auprès d’un nourrisson qu’ils prennent dans leur bras, cajolent, bercent… les effets semblent être immédiats et très prometteurs.


Ce qu’il en est chez nous

En France, cette méthode n’existe pas sous cette forme (pour le moment ?) mais d’autres initiatives existent, comme par exemple à la maternité du CHU de Montpellier.

Depuis 1997, une réflexion a été lancée dans le but de faciliter l’accès aux soins pour les femmes toxicomanes enceintes. Un accueil spécialisé à été créé avec une sage-femme et une auxiliaire de puériculture qui suivent la mère et son enfant, soutiennent et favorisent le lien de la femme avec son bébé au travers d’une hospitalisation conjointe prolongée en maternité.
Un travail de collaboration avec l’équipe de pédopsychiatrie est en place pour la prévention des troubles de l’attachement parent-enfant pouvant se retrouver dans les diades mère-enfant où la mère souffre de toxicomanie (mais cela est étendu par les professionnels de ces équipes aux femmes en situation de précarité ou présentant des troubles psychiatriques ou ayant un passé obstétrical traumatique).

L’accent est mis sur les craintes principales de ces femmes, qui peuvent les empêcher de se faire connaître et d’accepter cette aide. En effet, la peur du jugement et de la stigmatisation est forte et incite ces futures mères à rester dans l’ombre. Plus forte encore, la peur du placement de leur enfant est un sujet à verbaliser immédiatement avec elles pour leur faire comprendre l’importance du lien à tisser avec l’enfant ou, si cela n’est pas possible, l’aider à préparer ce placement et la mettre au cœur du processus.
Le dispositif depuis qu’il est en place a fait baisser le tôt de placement de ces enfants de 60% à 4%.

Le CHU note également une grande participation des pères (75%) dans la prise en charge de ces nouveau-nés et de l’importance de leur présence auprès de la mère et de l’enfant, fortement encouragée par toutes les équipes médicales et paramédicales à la maternité mais aussi lors du retour à la maison et du suivi prolongé proposé par la PMI auprès de ces familles.

Retenons que pour son bon développement, l’enfant à un besoin essentiel d’attention, d’affection et de contacts chaleureux pour s’apaiser et booster sa confiance en lui. Mais les adultes y sont tout aussi sensibles, ne négligez pas le pouvoir réparateur du câlin !


Pour aller plus loin

Sur une note plus légère, terminons en évoquant le nom de Mata Anritanandamayi, plus connue sous le nom d’Amma (« la mère » en Hindi). Prêtresse pour les uns, gourou pour les autres, cette sage indienne fait le tour du monde pour offrir ses bras et son réconfort inconditionnel à tout ceux qui le demandent, se voulant être symbole d’amour et de fraternité universel.

Vous trouverez aussi de la lecture sur ce thème comme par exemple l’ouvrage de la psychologue Céline Rivière « la calinothérapie, une prescription pour le bonheur ».

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