Au secours, ma famille!

​​Sacrée pour les uns, maudite ou détestée pour les autres, la famille est une source intarissable de réflexion.
 
La famille, c’est le premier groupe d’appartenance de tout individu, qu’elle soit biologique ou d’adoption, nombreuse ou nucléaire, bienveillante ou étouffante…
Notre regard sur le monde et nos repères culturels, éducatifs, sociaux ou émotionnels, prennent leurs fondations au cœur de la famille dans laquelle nous avons grandi.
Elle peut nous influencer tout au long de notre vie, elle parle de nos origines et détermine un part de la personne que nous sommes aujourd’hui, que l’on se construise avec elle ou contre elle : les enfants se forgent une part de leur personnalité en miroir ou dans le rejet de ce qu’ils voient de leurs parents et ces derniers en font de même au regard de leur propre vécu.
 
C’est ainsi que l’on voit parfois des comportements ou des non-dits se répéter de génération en génération, des fardeaux que chacun porte à son tour, sans plus savoir d’où cela vient ni à qui cela appartient. C’est à ce moment et dans cette logique que les « secrets de familles » naissent et perdurent.
On comprend alors que ce qui sous-tend nos liens aux autres dépend aussi des liens que chacun entretien avec les autres membres du groupe, de la même génération mais aussi des générations passées et nouvelles, dans un jeu de ramifications complexes.
Et, dans ce « jeu », chacun occupe une place et un rôle précis, prédéterminé et relativement figé...
Ce rôle est donné ou pris très tôt, de manière inconsciente et guide une grande partie des relations intrafamiliales et des réactions au sein d’autres groupes (professionnels, amicaux).
Cette place prédéfinie est parfois difficile à tenir et peut devenir source de souffrance.
Cependant, quand un individu veut quitter son « rôle », il fait alors souvent face à de nombreuses résistances de la part des membres de sa famille.
En effet, si cette personne sort de sa place et de son positionnement préétabli, c’est tout le système du groupe familial qui va s’en trouver perturbé et déséquilibré.
Ce changement peut générer des modifications en chaîne au sein du groupe puisque la place de chacun est déterminée par celle des autres et en dépend.
L’entourage pourra alors faire preuve, consciemment ou non, de résistances, d’oppositions, de rejets, afin de préserver l’équilibre existant du groupe et qui dépend du maintient de chacun dans son rôle.  De fait, quand l’équilibre existant peut être source de souffrance pour l’un, il peut aussi être source de bénéfices pour l’autre.
 
Ce sont ces résistances et les mouvements (émotions, pensées) qui découlent de ce questionnement individuel que le psychologue vous propose d’aborder et de travailler afin de trouver la place qui vous revient et que vous aurez choisie, en toute liberté.
 
Il est aussi possible de consulter en famille, un psychothérapeute spécialisé.
La « thérapie familiale systémique » est ancrée dans le moment présent et se base sur les comportements et réactions de chacun des membres, observés lors des consultations. 
Il s’agit de mettre à jour les relations dysfonctionnelles, « malades » et de rétablir un équilibre au sein de la famille qui retrouvera ainsi un fonctionnement plus « sain ».
Pour cela, il faut bien sûr que chacun s’implique et accepte de se livrer, dans le but de (re)trouver un équilibre commun.